“One thing I didn’t miss about publishing fiction is the experience of pouring my heart into a piece of work and having people be hateful about it.” — Billy Martin (Poppy Z. Brite)
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Retombe avec plaisir sur cette intervention d'Estelle Faye me concernant, qui raconte un peu le parcours possible d'un auteur : “Et au-delà de ça, sur les manuscrits imparfaits… Enfin moi je vois ma petite expérience de l’autre côté, donc quand j’ai dirigé des anthologies de nouvelles, dans les nouvelles qu’on a retenues, il y en a, ce n’était clairement pas les plus parfaites qu’on a reçues, mais par contre, il y avait vraiment une vie dedans. Il y avait quelque chose qui vivait, il y avait une voix particulière. Et notamment pour la première anthologie que j’ai dirigée sur Les Souterrains et les profondeurs, il y a une nouvelle qui avait fait un petit peu débat dans le comité de lecture, parce qu’elle avait plein de corrections à faire, mais il y avait quelque chose, il y avait une voix déjà. Et donc on a dit à l’auteur, en gros : « oui on te prend, mais si tu corriges énormément quand même ». Donc on s’est retrouvés à un moment dans un café pour corriger et tout. Mais il y avait quelque chose qui vivait, et ce n’était vraiment pas la plus parfaite, mais il y avait ce potentiel-là. On a corrigé. C’est devenu pour moi l’une des meilleures de l’anthologie après avec les corrections. Et finalement, cet auteur aujourd’hui, c’est celui qui a fait Pornarina chez Denoël, qui a eu le prix Sade du premier roman, enfin voilà, qui a mis plein de nouvelles après partout ailleurs, qui avait effectivement une voix déjà dans son premier texte.” — Estelle Faye, Procrastination [S04E16 : Les réactions des éditeurs, janvier 2021]
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Ai fêté mes 38 ans entre le Palais Galliera & le Père-Lachaise. Entre Rick Owens & les morts.
L’actualité nous mine. On en voit qui vont jusqu’à défendre les ultra-riches — qui ne comprennent pas
la différence entre un milliardaire et un patron de PME. On en voit d’autres heureux que des bouffons
violents gouvernent. On crache sur des visages qui ne veulent que défendre le vivant. Paradoxalement
ou non, tant qu’il y aura de l’humain, il y aura du désespoir. C’est ainsi.
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Partage cette critique de l’anthologie des Nouveaux Déviants, par une lectrice fidèle, l’Arpeuteuse de l’étrange. Écoute en fond “End Shredits” du pas mauvais film de loup-garou Werewolf by Night de Michael Giacchino.
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L’ami Christophe Siébert au micro de Mauvais genres pour Une vie de saint, un gigantesque Raspoutine-like roman que tout auteur peut garder sur son bureau et ouvrir à l’occasion pour piquer un bout de phrase, une idée, pour s’imprégner, comme on irait s’imprégner, en mal de matières, auprès du Festin nu, d’Argent Animal de Cisco ou des Racines du mal de Dantec ou de La Famille Royale de Vollmann, ce genre de monstres.
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“Une nuit il ne put tenir. Telle était sa faim qu’elle eût pu le nourrir. Il la sentait dans son ventre avoir la consistance d’une matière sur le point d’être assimilée. Elle montait par vagues de son ventre à sa bouche où elle expirait en s'épuisant de n’être qu’un désir.” — Jean Genet, Pompes funèbres. Écoute en fond Hail Wermland de Toroidh.
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“Le problème a un genre. Le problème est masculin. Le masculinisme gagne de la place. Il gangrène peu à peu l’espace des salles de classe. Il est temps de s’en inquiéter.” Je partage ce texte d’Alexis Potschke — ami écrivain avec qui j’ai fait une partie de mes études de Lettres. Il enseigne aujourd’hui et poste régulièrement des textes beaux et justes sur son métier. Son analyse du meurtre de Mélanie mérite qu’on s’y arrête.
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Trois sons tristes, comme trois petites prières adressées respectivement au cœur, à l’âme, aux enfants. Bang Bang de Nancy Sinatra. Little Empty Boat de Nick Cave. Ari’s song de Nico.
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Quelle vie fut plus remplie que celle de sir C. Lee ? Comte, espion, chasseur de nazis, puis bien sûr acteur au plus de deux cents films, de Dracula à Saroumane en passant par Fu Manchu… Un documentaire va lui être consacré, The Life and Deaths of Christopher Lee.

