Retombe avec plaisir sur cette intervention d'Estelle Faye me concernant, qui raconte un peu le parcours possible d'un auteur : “Et au-delà de ça, sur les manuscrits imparfaits… Enfin moi je vois ma petite expérience de l’autre côté, donc quand j’ai dirigé des anthologies de nouvelles, dans les nouvelles qu’on a retenues, il y en a, ce n’était clairement pas les plus parfaites qu’on a reçues, mais par contre, il y avait vraiment une vie dedans. Il y avait quelque chose qui vivait, il y avait une voix particulière. Et notamment pour la première anthologie que j’ai dirigée sur Les Souterrains et les profondeurs, il y a une nouvelle qui avait fait un petit peu débat dans le comité de lecture, parce qu’elle avait plein de corrections à faire, mais il y avait quelque chose, il y avait une voix déjà. Et donc on a dit à l’auteur, en gros : « oui on te prend, mais si tu corriges énormément quand même ». Donc on s’est retrouvés à un moment dans un café pour corriger et tout. Mais il y avait quelque chose qui vivait, et ce n’était vraiment pas la plus parfaite, mais il y avait ce potentiel-là. On a corrigé. C’est devenu pour moi l’une des meilleures de l’anthologie après avec les corrections. Et finalement, cet auteur aujourd’hui, c’est celui qui a fait Pornarina chez Denoël, qui a eu le prix Sade du premier roman, enfin voilà, qui a mis plein de nouvelles après partout ailleurs, qui avait effectivement une voix déjà dans son premier texte.” — Estelle Faye, Procrastination [S04E16 : Les réactions des éditeurs, janvier 2021]
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