The Frankenstein Chronicles

 

Après un départ mou et conventionnel, la série (une saison, six épisodes) fait apparaître les personnages de William Blake et Mary Shelley, dévoilant ainsi sa véritable ambition : d’après la productrice interviewée sur télérama.fr : être “une discussion de six heures sur le roman de Mary Shelley”. Elle ajoute très justement “nous sommes au croisement de trois genres : polar, horreur et historique”. Pour ce que j’en sais, le Londres des années 1820 semble en effet bien rendu (il répond en tout cas parfaitement à la vision fantasmée que nous en avons via la littérature gothique). L’omniprésence des thèmes de la mort et de la maladie encre solidement le récit dans le genre horrifique (même si les trop nombreux souvenirs du personnage principal (Sean Bean), et les gros plans sur son visage en souffrance lorsqu’il repense à sa femme et son nourrisson décédés, ennuient dès le premier épisode). Pour le reste il s’agit d’une réadaptation convaincante, et de plus en plus prenante au fil des heures, du mythe de Shelley. Les dernières minutes, sur fond de la Toccata et fugue en ré mineur de Bach, sont magistrales et on aurait aimé qu’elles donnent davantage le ton de la série. Bon dosage entre divertissement policier-horrifique et considération pseudo-littéraire, The Frankenstein Chronicles mérite amplement d’être vu et plaira aux amateurs de brumes traversées de cadavres.

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